Là où la série « Baron noir » s'intéressait à la fabrique du pouvoir et aux coulisses du monde politique, « La Fièvre » s’intéresse elle à la fabrique de l’opinion. Un sujet qui remet au centre du jeu un certain Jacques Pilhan, connu pour avoir fait gagner trois élections présidentielles successives à deux présidents différents, François Mitterrand et Jacques Chirac.

Parce qu'au-delà de la remarquable intrigue postmoderne d'Eric Benzekri, se pose la question du rôle des communicants et au-delà,
de celui des études qualitatives dans les stratégies gagnantes de communication.
Jacques Pilhan en avait fait une discipline reine pour comprendre les mouvements invisibles de l’opinion. Au sein de son agence Temps Public il testait et re-testait ses hypothèses pour en tirer des recommandations de positionnement ou de discours au plus proche de l'état d'esprit du moment nous rappelle Raphaël Llorca.

Alors à l'heure de la suprématie des études quantitatives, et aussi étonnant que cela puisse paraître, « La Fièvre » nous permet de réfléchir à nouveau à l'intérêt de les remettre au cœur de nos démarches pour mieux mettre des mots sur la complexité des choses.
C’est une très bonne chose.